Comment contourner HADOPI avec un VPN en 2020 ?
Que ce soit pour écouter de la musique, ou encore visionner ses films ou séries préférées, télécharger est devenu un acte presque banal dont on ne mesure pas toujours la portée et les répercussions. En effet, s’ils ne prennent pas leurs précautions, les utilisateurs risquent rapidement de se retrouver dans le viseur de la Hadopi et d’en subir les conséquences. Aujourd’hui, le VPN (Réseau Privé Virtuel) peut s’avérer être un outil efficace afin de contourner Hadopi, à condition de bien l’utiliser.
Mais alors qu’est-ce que la Hadopi, comment fonctionne-t-elle, et enfin comment choisir le bon VPN ? Cet article tentera d’apporter des réponses et des solutions concrètes à toutes vos questions.
Hadopi, qu’est-ce que c’est concrètement ?
L’Hadopi est la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet.
Instaurée en 2009, elle encadre et contrôle la diffusion du contenu créatif sur Internet et s’oppose à l’exploitation et à la circulation illicite des œuvres bénéficiant de droits d’auteur. Films, séries, ou encore albums, elle se bat contre le téléchargement illégal.
Hadopi est en réalité le résultat plus abouti de L’Autorité de régulation des mesures techniques (ARMT), créée en 2007, et qui introduisait tout juste le contrôle des activités numériques.
A savoir : Hadopi concerne de plus en plus de français. Si on se penche sur les chiffres de l’évolution de la consommation illicite, on constate qu’elle est majoritairement basée sur la consommation de séries, avec 44% des utilisateurs y accédant de manière illégale. En outre, plus de 4 internautes sur 5 déclarent consommer davantage de biens culturels dématérialisés, un chiffre qui ne fait qu’augmenter, et favorise ainsi la consommation illicite.
La réaction graduée d’Hadopi, comment ça marche ?
Hadopi a donc principalement un objectif de protection et de régulation, et fait la guerre notamment aux utilisateurs de BitTorrent au travers d’une procédure dite « graduée ». En effet, elle vise avant tout à « concilier les intérêts légitimes tant des créateurs que des destinataires des œuvres » dans une démarche de sensibilisation. Plutôt que de condamner directement les utilisateurs, l’action d’Hadopi se limite majoritairement à de la prévention. En clair, Hadopi choisit d’abord de mettre en garde les utilisateurs frauduleux au lieu de sévir immédiatement.
Quelles sanctions risque-t-on avec Hadopi ?
En conséquence, si Hadopi est amenée à intervenir, la sanction se fait donc de manière progressive et augmente en intensité selon le taux de récidive. L’Autorité se contente d’abord de rappeler l’utilisateur frauduleux à l’ordre en envoyant plusieurs mails et courriers d’avertissements dans ce qu’elle appelle la « phase pédagogique », avant de finalement saisir l’Autorité judiciaire. En effet, si Hadopi le repère, l’utilisateur reçoit d’abord une première recommandation par voie postale, puis une deuxième s’il récidive dans les six mois qui suivent. S’il est une nouvelle fois remarqué par Hadopi dans l’année qui suit le deuxième avertissement, alors il se voit finalement adresser un courrier recommandé ainsi qu’un email le notifiant qu’il est passible de poursuites pénales. Une enquête est lancée, et s’il est reconnu coupable, l’utilisateur est passible de poursuites pénales impliquant une amende pouvant atteindre 1500 euros, ainsi que d’une peine d’emprisonnement. L’accès à internet peut également être interrompu.
A savoir : Dans la grande majorité des cas de poursuites judiciaires (80% d’entre elles), les sanctions prennent la forme d’amendes, mais se manifestent aussi plus souvent par un simple rappel à la loi.
Au fil des ans, le recours à la réponse graduée a considérablement augmenté, même si le pourcentage de dossiers envoyés à l’autorité judiciaire reste nettement inférieur en comparaison. Le 31 août 2019, on en recense tout de même 1149, ce qui représente davantage que l’intégralité de l’année 2018, qui totalise 1045 actions portées à l’autorité judiciaire.
Hadopi : une surveillance bien rodée
Mais alors comment, au milieu du flot constant d’informations, Hadopi parvient-elle à retrouver les utilisateurs frauduleux ?
C’est en fait le résultat d’un système organisé qui repose avant tout sur une collaboration, avec d’un côté les ayants droit, qui se chargent du « signalement des mises à disposition non autorisées d’œuvres de leur répertoire » ainsi que d’une « prise en charge publique de l’identification des abonnés concernés et des avertissements qui leur sont adressés. »
En effet, les ayants droits commencent de leur côté par étudier le flux de données à l’aide de logiciels de pointe, afin de pister les échanges douteux. Ils recueillent ensuite les informations des fichiers illicites ainsi que l’adresse IP utilisée lors de la connexion afin de monter un procès-verbal de constat d’infraction qui va par la suite être communiqué à Hadopi. Toutefois, au vu de l’ampleur de la tâche, ils sont contraints de se focaliser sur un type d’échange bien précis : le peer-to-peer (pair-à-pair ou encore P2P).
Favorisant les échanges de données gratuites entre différents ordinateurs, le peer-to-peer permet à la fois à chaque utilisateur de proposer du contenu aux autres serveurs, mais également d’en télécharger. En effet le torrent, fichier porteur d’informations sur le contenu à télécharger et les divers serveurs, va communiquer toutes ces données aux applications de partage, telles que BitTorrent, ou encore eMule. C’est à travers ce réseau d’échange que sont partagés la plupart des contenus illicites.
En quoi un VPN permet-il de contourner Hadopi ?
Si on souhaite contourner Hadopi en toute sécurité, la meilleure option est sans aucun doute le VPN, ou Réseau Privé Virtuel (Virtual Private Network en anglais).
Dans quels cas un VPN est-il utile pour contrer Hadopi ?
L’adresse IP étant l’élément clé permettant aux ayants-droits d’identifier les utilisateurs frauduleux, et donc à Hadopi de remonter jusqu’à eux, le VPN parvient à créer un réseau crypté qui dissimule l’adresse IP. Cet outil autorise alors les utilisateurs à se dissocier du trafic des réseaux publics, et agit ainsi comme un tunnel sécurisé entre l’ordinateur et Internet. Les utilisateurs ont alors la possibilité de télécharger du contenu en toute sécurité, et de manière totalement anonyme, grâce au vpn, permettant alors de contourner Hadopi.
A savoir : Le streaming, qui donne la possibilité de regarder du contenu en ligne sans avoir à le télécharger, n’est pas encore concerné par la Hadopi. Dans ce cas précis, l’utilisation d’un VPN n’est donc pas indispensable.
Cependant, le VPN peut s’avérer utile dans l’éventualité ou l’utilisateur désire changer sa localisation géographique, pour avoir par exemple un accès plus important à l’offre des sites de streaming, qui limitent bien souvent l’accès à leurs services. Si l’on souhaite avoir accès au catalogue plus fourni de Netflix US, un VPN permettant d’acquérir une adresse IP virtuelle est nécessaire.
Le VPN, une assurance tous risques ?
Mais alors, le VPN est-il réellement LA solution infaillible pour contourner Hadopi ? Cela reste un outil fiable, mais à condition de respecter certains critères. En effet, Il faut bien étudier l’offre disponible, afin de s’assurer que le VPN comprends bien les options suivantes:
D’abord la fonctionnalité « kill switch » (coupe circuit), qui protège l’adresse IP. Si pour quelconque raison l’activité VPN est suspendue, l’adresse IP est à ce moment-là dévoilée au grand jour, et l’utilisateur se retrouve vulnérable, parfois sans même s’en rendre compte. En interrompant toute connexion dans le cas d’une coupure VPN, Le kill switch permet de parer à cette éventualité et de garantir l’anonymat.
Il est également préférable que le VPN n’inclut pas la fonction « log » (registre), c’est-à-dire qu’il n’enregistre ou ne conserve pas les données d’activité et de navigation. En effet, certains VPN peuvent collecter les données d’utilisateurs telles que les sites visités, les fichiers téléchargés, ou encore leur adresse IP ; données qui peuvent ensuite être transmises et exploitées à d’autres acteurs. Dépourvu de « log », le VPN est donc une bonne garantie pour s’assurer qu’aucune activité n’est tracée.
Enfin, une protection contre les fuites de DNS ou Domain Name System (Système de Noms de Domaines) est indispensable. Sans cette option, même en étant protégé par un VPN, il se peut que des fuites DNS exposent l’adresse IP d’un appareil directement au fournisseur d’accès internet, qui pourrait à son tour transmettre ces informations à Hadopi.
Quel VPN utiliser pour échapper à Hadopi ?
En résumé, si le VPN apparaît d’abord comme une solution miracle pour contourner Hadopi, il faut cependant bien le choisir afin de s’assurer qu’il offre une protection complète et sécurisée.
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